Jeunes adultes de la communauté juive (20-32 ans)

ici, page n° 6

Présentation d'Harmony   (1)      | Prochaine Conférence   (2)           | Activités  détaillées    (3)              | Paroles de nos membres     (4)  | Anciennes conférences (5)          | On parle d'Harmony  (6)           | Nos liens     (7)



On parle d'Harmony

- Le lundi 5 mars au soir, des membres de notre groupe ont été Interviewes par TFJ. 

 

- Le jeudi 28 décembre, ''Harmony'' a encore été accueilli et Interviewe par Judaïque FM.     

Dans Tenoua a paru l'article suivant:

Le groupe associatif Harmony, créé l'année dernière, regroupe déjà une trentaine de jeunes gens à qui sont proposés un passionnant programme de conférences-débats et diverses activités plus récréatives. Mot d'ordre du groupe : être heureux ensemble !

     Nous avons voulu connaître les clefs de la réussite d'une telle entreprise et avons rencontré sa fondatrice et animatrice, Vered, dont l'inattendu parcours personnel nous a séduit.


Le Mouvement

A qui le groupe Harmony s'adresse-t-il ?


Vered

     Si vous avez entre 20 et 32 ans et que vous vous sentez juif, alors vous pouvez venir nous rejoindre. J'insiste bien sur le "se sentir juif", qui rejoint d'ailleurs la position du judaïsme libéral. Un jeune de père juif, qui se sent juif, a tout à fait sa place dans notre groupe. Quelques orthodoxes ont voulu se joindre à nous, je les ai évidemment acceptés avec joie, mais en général, ils n'ont pas bien trouvé leur place parmi nous, la plupart sont partis. Si je précise toujours que le buffet n'est pas casher beth din, je prends soin toutefois à chaque inscription, de demander au nouvel adhérent s'il répond au téléphone le shabbat. L'important, c'est que chacun se sente bien, à l'aise et heureux de faire partie du groupe.


Le Mouvement

Qu'est-ce qui vous a donné envie de monter un tel groupe ?


Vered

    J'aurais aimé trouver quelque chose de ce genre quand je suis arrivée à Paris à l'âge de 22 ans. Je ne connaissais personne, pas un mot de français, non plus !

     Je pense aussi que le meilleur moyen de limiter les mariages mixtes, c'est de proposer des structures où des jeunes peuvent se retrouver entre eux, ce qui ne veut pas dire que mon groupe ne s'adresse qu'aux célibataires en mal d'âmes sœurs ! Pas du tout, je suis par exemple ravie d'accueillir prochainement l'arrivée d'un jeune couple.


Le Mouvement

Vos débuts à Paris n'ont pas dû être très facile…


Vered

    J'ai quitté Israël après mes 20 mois d'armée… sans aucune autre expérience! J'ai réussi à passer mon bac à 27 ans, puis je me suis lancée dans des études de droit. Après quelques années passées dans une compagnie d'assurance, je suis aujourd'hui enseignante de droit financier à la fac, et j'ai publié un Que sais-je ? sur la banc-assurance.


Le Mouvement

Quel lien avec Harmony ?


Vered

     C'est vrai, nous sommes loin du monde associatif. Ce métier d'enseignante m'a fait mesurer combien j'aimais les jeunes.   


Le Mouvement

Comment avez-vous connu le MJLF ?


Vered

     En faisant mes courses ! J'avais entendu parler d'une synagogue libérale dans mon quartier et un jour, je me suis retrouvée devant Pétion et j'ai eu envie d'entrer. Je n'avais pas mis les pieds dans une synagogue depuis mon arrivée à Paris. "Mon" premier office, ça a été un grand choc émotionnel, un grand bonheur…

     Quand j'ai décidé, l'année dernière de créer Harmony, Pétion a mis ses locaux à ma disposition pour tenir certaines réunions, même si les membres d'Harmony ne font pas tous partie du MJLF.

     Certains viennent d'autres communautés libérales ou d'aucune communauté en particulier. Quelques-uns choisissent de s'inscrire ensuite au MJLF. Il y amènent même parfois leurs parents.

     D'autres réunions ont lieu dans une salle que je loue Avenue de Wagram, ou encore chez moi, quand il s'agit d'activités réservées aux membres du groupe, comme par exemple, en juillet dernier, une soirée barbecue, ou un dîner shabbatique en novembre.

     Parfois aussi, ils se rencontrent de leur propre initiative, hors de toute activité "programmée".


Le Mouvement

Parlez-nous justement du programme de cette année 2000-2001


Vered

   Nous avons inauguré l'année avec une conférence sur "l'Autriche aujourd'hui" [voir page 5]. La conjoncture politique difficile de ce mois d'octobre nous a valu une audience moyenne et c'est bien dommage car nos conférenciers étaient de grande qualité, deux d'entre eux sont même passés sur Arte trois jours plus tard. Je dois trouver un équilibre financier et l'exercice est parfois un peu périlleux. La location de la salle et l'annonce des conférences dans la presse grèvent lourdement mon budget que la petite participation aux frais (20F pour les membres, 50F pour les non-membres) est loin de couvrir.

     Par ces conférences vivantes et animées -- les jeunes n'hésitent pas à poser beaucoup de questions aux intervenants -- nous abordons des thèmes très variés, susceptibles, je crois, d'intéresser le plus grand nombre : ainsi, le mardi 12 décembre, nous accueillerons l'écrivain Albert MEMMI, auteur de nombreux ouvrages, dont La Statue de sel, Portrait du colonisé, Juifs et Arabes, Le racisme. Le débat promet d'être riche, dans le contexte actuel du Proche-Orient.

     Je voudrais préciser qu'Albert MEMMI est membre du Comité d'honneur de Harmony, aux côtés de Jacqueline et Pierre Levi-Valensi (qui sont respectivement professeurs de littérature et de médecine à l'Université de Picardie). Notre conseiller culturel est vice président d'une grande université française.

 

 

     Un autre grand moment de l'année, ce sera la rencontre en mars avec Jorge SEMPRUN, écrivain et ancien ministre espagnol de la culture, ancien déporté [voir page 2]. J'espère que nous serons très nombreux à venir l'écouter.


     Outre ces trois grandes conférences, ouvertes à tout le monde, l'année est ponctuée d'activités plus "récréatives", plus spécialement réservées aux jeunes membres du groupe. On joue, on mange, on chante, bref, on se sent bien ensemble, comme par exemple lors de la soirée Tou-Bishvat. Nous formons un groupe très soudé, issu de milieux variés; chacun amène quelque chose, un "ancien" prend en charge le nouvel arrivant en début de soirée.

     Je tiens beaucoup à la formule café-véouga, Ouga, en hébreu, cela veut dire gâteau. En Israël, quand on vous invite, on vous propose toujours un café-véouga, pas seulement un café !

 

Propos recueillis par Q.B.;

Revue « Le Mouvement, Tenoua, vgub, », du MJLF.